Tradshirts! : Traduire plus pour gagner moins / Lost in translation rates
Translators get paid less and less. Most of us have studied at least 4 years, some much longer. We are often specialists in several fields: film, art, literature, tourism…yet we are often offered rates that would translate into a minimum wage if we were salaried.
So here’s our answer: Yes you can find cheap translators but they will have to work 4, 5 times more than decently paid translators. Do you really think you will get quality for that?
You know, you won’t! What is funny is that these same clients perfectly understand that a pair of trousers for 15€ will last one summer (if they are lucky).
How can companies, who’ve spent loads of money in advertisement, ruin their reputation with low quality translations? Would you buy a camera from a website written in mumbo-jumbo? I wouldn’t and I didn’t.
So here’s a funny shirt you can wear to make that statement and to make your clients realize that their rates are not enough to live on. Do we deserve less than other specialized workers?
Parce ce que nous avons fait de longues études, que nous sommes spécialisés dans plusieurs domaines, nous méritons des revenus décents !
Non, l’équivalent du SMIC n’est pas un revenu décent.
Achetez-vous des vêtements que vous espérez garder au supermarché? Non, eh bien, c’est pareil en traduction.
Pourquoi ruiner à travers une mauvaise traduction la réputation de votre entreprise qui vous a sûrement coûté cher à construire?
Alors voilà un t-shirt pour faire passer ce message car souvent les clients ne se rendent tout simplement pas compte à quoi correspondent leurs tarifs, d’autant qu’avec un traducteur freelance, ils ne payent même pas de charges. Méritons-nous moins que d’autres travailleurs spécialisés ?
C’est ici / Check it out here:
Lire aussi : La Guerre des Etoiles au pays du Sous-titrage !
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, les clients exigent de la qualité dans la rapidité. Si j’en crois mon expérience, jusqu’ici mes clients directs n’ont pas discuté mes tarifs. Mon travail a été de leur expliquer la raison de ce tarif, de leur prouver ma capacité à faire du bon travail, à respecter les délais impartis.
Le problème des tarifs est surtout posé quand nous devons, je le pense travailler pour des agences qui ont de plus en plus tendance à nous prendre pour des “esclaves”, nous font travailler à un rythme indu, et au final, vous informent qu’elles ne paient pas la facture car le client ne les a pas payées ou que votre travail n’est pas satisfaisant. C’est malheureusement une pratique de plus en plus courante ces derniers temps et il en se méfier, prendre le plus de renseignements possibles avant d’accepter d’effectuer un travail.
Les tarifs que chacun de nous pratique n’appartient qu’à celui ou celle qui les pratique. Chacun de nous sait ce qu’il doit gagner pour faire face à la vie de tous les jours, payer son loyer, ses factures,…
D’autre part, je considère scandaleux le fait de devoir effectuer des tests. Pour ma part je refuse d’en faire sans être payée.
J’ai apporté mon petit grain de sel.
La plupart de mes clients comprennent qu’on ne peut pas obtenir de la qualité pour 0,05€/mot ou alors le traducteur est un millionnaire oisif qui a fait des études linguistiques. En général ce sont effectivement plus les agences, et surtout celles de certains pays (y compris dans les pays dits riches), qui réclament des tarifs loufoques et plus le tarif est bas, plus elles cherchent des moyens de ne pas payer du tout.
Pour ce qui est des autres clients, ceux qui savent ce qu’est l’écriture ou la traduction comprennent que mieux vaut confier un travail pointu à un traducteur qui a une vraie expérience dans le domaine qu’à quelqu’un qui casse les prix.
J’ai entendu beaucoup de clients se plaindre de traducteurs qui les avaient laissé en rade, qui leur avaient livré une traduction logicielle ou une traduction truffée d’erreurs dues au manque de connaissance du contexte.
Mais il y aura toujours ceux qui ne comprennent pas le métier et qu’il faut fuir. Récemment Softitler a ainsi proposé à ses sous-titreurs de les payer 1€/minute ! Que Softitler ait choisi la voie du rabais soit, mais que des studios qui ont tant investi dans un film accepte de le voir massacrer en post-prod m’échappe. Pourtant ils comptent bien sur les rentrées en salles européennes et surtout en DVD ! A quand le “Director’s Cut” du traducteur ?
Le ménage est aussi un travail respectable et il doit aussi être rémunéré à sa juste valeur.
A la lecture de ces posts je perçois beaucoup d’aigreur … sans doute l’effet du vieux monde qui vascille.
Nous devons nous ré-inventer chaque jour et non nous arcbouter sur une grille tarifaire à la papa.
C’était un point de vue !
Marrant comment ceux qui veulent sous-payer les traducteurs ou d’autres travailleurs spécialisés ont toujours le même argument pour rejeter les aspirations parfaitement légitimes: “Vous êtes aigris”.
Profs mécontents de leurs conditions de travail? Aigris!
Etc…
Donc “aller avec son temps” = travailler au rabais en livrant de la qualité médiocre? Ce n’est pas ma conception de ce métier.
Donc si j’ai bien compris, il est normal de payer une femme de ménage autant ou plus qu’un BAC + 4 ou plus ? Allons tous faire le ménage
Essyez donc de faire des ménages !
Ces femmes là sont obligées de travailler, ce qui est rarement le cas pour les traducteurs qui ont, soit un conjoint qui gagne assez, soit un autre métier, soit les deux.
Essayez donc d’étudier 4 ans ou plus !
Les traducteurs ne sont pas obligés de travailler?
Donc je résume si vous avez un conjoint, on peut vous sous-payer. Bravo ! Faut vraiment vite vite ouvrir un business en Chine.
Si vous n’avez pas de conjoint, de mécène, de papa-maman-qui-paient, pas grave, la collectivité paiera à la place. C’est ça ?
Je suis traductrice à plein temps et la majorité des clients recherchent des traducteurs à plein temps qui connaissent le métier et livrent de la qualité dans les délais.
Mais enfin, de quoi parlons-nous? Nous nous éloignons du sujet. Il est bien évident que la traduction est un véritable métier et pas un passe-temps. Relevons un peu le débat en tâchant d’avoir l’esprit moins étriqué, Monsieur ou Madame. IL est bien évident que si l’on a fait des études de langues, que l’on a un bac + 3 ou 4….l’on doit gagner plus qu’une femme de ménage. Où est le mal à le dire?
Il s’agit ici, d’une part, de faire comprendre à certaines personnes qui se disent traductrices/traducteurs et qui ne le sont pas, qu’il est nécessaire pour la viabilité de ce métier, dur, qui requiert une certaine culture, expérience, respect du client, de la confidentialité qu’elles doivent laisser la place à ceux qui souhaitent travailler. Pratiquer des tarifs “d’esclavagistes” ne mènent à rien. Les clients ne sont pas dupes. D’autre part, il est normal de se battre afin que notre métier de traducteur et par conséquent, nous les traducteurs, soyons respectés à notre juste mesure et que notre métier soit reconnu.
Bien dit ^^
Les propos de Charlie Doheb et de Red sont tout simplement choquants.
Je n’ai ni conjoint ni papa riche et je ne travaille pas pour gagner de l’argent de poche !
Il est vrai qu’il suffit de surfer un peu sur le net pour se rendre compte que la profession est encombrée d’amateurs oisifs qui, je l’espère au vu de la qualité de leurs traductions, acceptent de travailler pour la gloire. Qu’ils aillent donc faire du bénévolat (les activités où leur amateurisme serait apprécié ne manquent pas) et qu’ils cessent donc de décrédibiliser une profession, certes passionnante, mais exigeante.
Charlie et son pote Red parlent de tout évidence de ce qu’ils ne connaissent pas. Et s’ils connaissent, c’est pire car ils empruntent des raccourcis d’un autre âge.
A mon avis, ce sont simplement deux bons gros trolls qui s’ennuient sur leur lieu de travail du vieux monde car eux-mêmes sont des aigris (visiblement ils n’ont pas la chance de faire des ménages ou de la traduction).
Comme dirait le sage : do not feed the troll. Un peu de littérature sur le sujet : http://uzine.net/article1032.html .
Alors, évidemment le freelance (que ce soit traducteur, graphiste, illustrateur) c’est souvent la croix et la bannière pour être reconnu à sa juste valeur.
Mais le t-shirt est une mauvaise idée selon moi, il est peut-être juste, mais condescendant.
C’est donc condescendant de dire qu’un travailleur non spécialisé devrait être payé moins qu’un travailleur spécialisé ? C’est fou ça !
Il faut avoir l’esprit un tantinet mal tourné pour y voir de la condescendance.
How about:
I am a cleaning lady and my translating boss is earning less than me!
Bah oui c’est condescendanr puisque ce slogan ignore totalement l’être humain et ne le considère qu’à travers un travail et donc un statut social.
Et si un créatif, qui a fait de nombreuses années d’études pour apprendre la communication, aurait jeté un coup d’oeil la dessus, il vous l’aurait dit.
Oh, bah tiens, j’en suis un^^
Kezako ? Je ne te suis plus du tout. Tu veux dire qu’il ne faut pas parler de “traducteur” car cela ne tient pas compte du signe astrologique, de l’état civil, des capacités culinaires et autres compétences qui n’ont rien à voir avec le boulot en question ?
donc si un client ne me paye pas le double pour mon travail de traductrice parce que je suis aussi photographe, il est condescendant ?
Désolée mais si je fais appel à un traducteur, c’est le traducteur que je dois payer correctement. Il n’y a aucune condescendance là dedans.
“Bah oui c’est condescendanr puisque ce slogan ignore totalement l’être humain et ne le considère qu’à travers un travail et donc un statut social.”
Ça tombe bien, puisque c’est justement d’un travail que l’on parle ici, un travail qui ne préjuge en rien de la valeur personnelle de l’individu qui le fait. Qu’auriez-vous pensé si, au lieu de “femme de ménage” il y avait eu “facteur” ? “Je suis traducteur/rice et mon facteur gagne plus que moi”. On a peur de certains mots aujourd’hui. Ce doit être l’influence du politiquement correct qui sévit partout.
PS : Puisque l’on est (censés être) entre linguistes, qui peut me dire quand l’onomatopée “bah” a remplacé “ben” ?
“Ben” : forme populaire de bien dans “eh ben ! “, “ben quoi ?”, “ben non!” etc.
“Bah” a pourtant bien un sens distinct. Puisque l’on parle de condescendance, voilà un terme qui l’est, condescendant.
“Bah” : interj. Marque l’indifférence, le dédain, l’insouciance. “Bah ! on verra bien”
Mais, ce que vous ne comprenez c’est que j’ai essaie de vous aider, et qu’on m’envoi des pierres. Je ne vous critique pas vous, je critique un slogan, une idée, une communication.
Tu as vu juste, les mots peuvent être mal pris, alors qu’il n’y en a aucune raison. Alors pourquoi ne pas en choisir un autre de mot, qui garde ton concept? pourquoi ne pas remplacer justement femme de ménage par facteur? tu dirais la même chose, non?
Pourquoi tu restes buté sur un mot, alors que je suis déjà la seconde personne à te faire remarquer que ce n’est pas une bonne idée?
Juste au passage, “femme de ménage” est plus percutant que “facteur”, comme quoi, il y a bien anguille sous roche…
Combattre le politiquement correct en lui cédant ?
Ah l’argument du nombre. Deux personnes le disent donc c’est vrai.
Et la terre est plate. Deux personnes et même plus ont pensé ça à un moment donné.
Et pour info: un facteur gagne moins qu’une femme de ménage.
J’ai renoncé à devenir indépendant devant les exigences croissantes des “clients” et le peu de considération dont la profession jouit.
Rien d’autre à dire pour le moment.
A part que les propos du type “Vous dites ça parce que vous êtes aigri” me font bien rigoler.
Il faudrait se contenter du status quo parce que c’est politiquement correct ou simplement parce que c’est plus confortable ?
C’est ainsi que naissent les dictatures !
Ah, et pendant que j’y pense – le vieux monde ne “vascille” pas, cher Monsieur. C’est justement pour ne pas avoir une orthographe aussi incertaine au niveau des espaces publics d’Internet que les personnes raisonnables font appel aux professionnels des langues…
Les autres, ma foi, se botteront le derrière quand leur site deviendra la risée de leurs concurrents plus en phase avec la réalité d’un monde où n’importe quelle erreur, même la plus minime, peut devenir rédhibitoire.
Disappearing Middle Class: Bilingual Ph.D. Accepts Rent Money From Church
First Posted: 07-23-10 10:29 AM | Updated: 07-23-10 10:29 AM
Until 18 months ago, Maria Ortiz says she never had to search for a job in her life. As a highly skilled bilingual Ph.D. and the first ever Mexican-American woman to be admitted into Brigham Young University’s graduate school of management, Ortiz was always the kind of woman universities would beg to come work for them.
After working and teaching in California for 20 years, Ortiz was recruited in 2007 for a highly specialized job at the University of Nevada, Las Vegas. She left her stable situation to take a chance on a new program she believed in, but the program folded due to budget cuts less than two years later in January 2009, right in the middle of the recession.
Ortiz frantically applied for jobs for the next 18 months, running through all $15,000 of her savings, exhausting all 99 weeks of unemployment benefits and eventually having to draw from Social Security and accept financial aid from her local church congregation to help pay the rent. Monday morning, on her 63rd birthday, Ortiz says she received yet another job rejection phone call, and she felt like she could no longer hold it together.
“I cried the whole day on Monday,” she told HuffPost. “It’s painful. It’s embarrassing. I worked so hard. I have all this experience and education. I was careful and prepared. I kept savings — I did everything right. Why am I living on handouts? I always felt like there were needy people out there that needed the help more than I did, but now I am turning into one of those people. Look at this. This is how the middle class is evaporating.”
Ortiz lives in Las Vegas, Nevada, where the unemployment rate is currently the highest in the country. She says that while people often think of higher education jobs as being in a different category than most others, like construction or health care, she has experienced the same frustrations applying in her field as anyone else.
“You go through the trouble of applying, people know you, people recommended you, you’re looking forward to the interview. Then a few days later, they send you an email saying, ‘I’m sorry, but because of budget cuts, we’re suspending the search.’ It’s no longer frustrating, its enraging! Why do they advertise these positions in first place, if they don’t really exist?” she said.
Ortiz said when she does actually get an interview, she almost always receives a rejection phone call or email with no satisfying explanation.
“They’ll say, ‘Don’t take it personally. We really liked you, but there were 45 applicants, and the board decided they liked another candidate better,’” she said. “Well that’s pretty discouraging to hear! I have a Ph.D., 18 years of experience, impeccable recommendations, and I’m applying for a job that pays a third of what I used to be making. What do I need to do to be liked?”
Ortiz received her last unemployment check on June 28, and she only has $300 left to her name. Although the Senate finally passed a bill to extend unemployment benefits for those whose checks prematurely expired, Ortiz falls into the category of the ’99ers,’ who have already used up their full amount. Without any extra help on the way, she said she’s now looking into some minimum-wage online translating jobs to help her keep up with her car note.
“I have my degree hanging up in front of me,” said Ortiz, in tears on the phone. “I was such a proud, successful student. I used to tell my own students, ‘Work hard, make grades, finish your degree, and then you will see a change in your earnings.’ Well, it would be very hard to make the same speech to them now if I ever make it back to teaching. I mean, look at me.”
As part of our Bearing Witness 2.0 Project, the Huffington Post is rounding up stories of former middle class families who are struggling to stay afloat in the recession. If you have a story to tell, please e-mail LBassett@huffingtonpost.com.
Translators unite !
Variation:
Intéressante question que celle de la femme de ménage…Je me demande pourquoi ce job est toujours LA référence pour ce qui est de gagner “peu”. Peut-être que finalement c’est le système qui est mal fait. Car voyons un peu: cette gentille dame vient chez nous une (deux?) fois par semaine pour faire ma lessive (beurk), ma vaisselle (rebeurk), récurer mes toilettes (superbeurk), décrasser ma baignoire…bref, on regarderait de travers un gars qui se fait cirer les pompes par un autre à ses genoux dans la rue mais lorsque c’est in-doors (le problème étant caché), pas de mauvaise conscience lorsque quelqu’un vient mettre ses mains dans notre “merde” (pardon pour le terme) pour pas cher. Pourtant le ferions-nous, son travail? Certainement pas. Ferait-elle le nôtre. C’est bien possible. Encore faudrait-il qu’elle eût pu (mon subjonctif imparfait est correct là?) faire les études que nous avons faites!
Suis-je socialiste en écrivant tout cela? Marxiste? Je n’en sais fichtre rien. Iconoclaste bien sûr. Humain certainement. En fait, le problème est-il que la traduction est mal payée en général ou que, quelles que soient mes rentrées d’argent, je dois absolument être mieux payé/e que ma femme de ménage (boniche?) pour me sentir à ma place? À méditer…
Chouette blog Mira-belle
Merci Christophe
Allons, en France n’importe qui peut faire des études. Il y a des bourses.
J’ai financé une bonne partie de mes études en travaillant.
Il est normal que quelqu’un avec un savoir spécialisé soit mieux payé.
Je peux devenir femme de ménage ou guide touristique en une semaine voire moins. Par contre une femme de ménage n’apprendra pas diverses langues en une semaine.
Pourquoi employer le terme “boniche” qui est péjoratif ? Estimer qu’un métier avec X expérience soit payé tant et tant n’est pas une marque de mépris mais de réalisme et de logique. Je trouve étrange qu’on puisse faire l’amalgame comme si les traducteurs, enseignants etc… étaient forcément dans la revanche lorsqu’ils établissent des comparaisons de niveaux de compétence et de difficulté d’apprentissage des savoirs.
Lire aussi : /38/la-guerre-des-etoiles-au-pays-du-sous-titrage !
My first experience with subtitling was 8 years ago, I took a ‘subtitling’ module at my university and fell in love with it! Unfortunately, since I graduated, I have only found one company that offers a decent rate. I just turned down one US company (with an office in India) the other day; they offered me approx. $100 per feature… this is laughable and shows no respect for me as a professional. I wish all the other subtitlers had some dignity and turned down such ridiculous offers, then these companies would have to raise their rates eventually.
The company you mention is losing its reputation pretty fast. It’s like buying your clothes from China and wondering why they shrink.
New versions of the t-shirts here: http://lamirabelle.wordans.fr/t-shirt-category/t-shirts-traduction-7411
Le métier n’est pas assez reconnu. Bon courage pour la suite.